Boutiques éphémères

Pour une période d’un mois, Le 52 propose à un groupe de créatrices et créateurs de Bourgogne-Franche-Comté d’investir son espace d’exposition.

Alliant la vente directe et un accompagnement professionnalisant, nos boutiques éphémères offrent une véritable opportunité de développement économique pour les créateurs locaux en émergence.

Sélectionnés sur dossier par un jury de professionnels, les créateurs suivront une formation de 6 jours en amont de l’événement, avec au programme :

  • Présenter son travail et écrire sa démarche artistique
  • Communication digitale – Définir sa stratégie de contenus
  • Classifier ses activités pour bien choisir son statut
  • Que peut-on vendre lorsque l’on est artiste créateur d’œuvres originales ?
  • Comment fixer ses prix de vente ?
  • Promouvoir son travail et appréhender les différentes stratégies scénographiques d’une exposition
Boutique éphémère au 52

L’espace du 52 est ensuite transformé en boutique éphémère par le collectif de créateurs. 

La boutique est tenue par ses artistes, qui peuvent proposer des animations en fonction de leurs envies et idées tout au long de son ouverture (démonstrations, ateliers collectifs, etc).  

La participation à cet accompagnement vous permet :  

  • D’approfondir et affirmer votre projet
  • De questionner votre démarche artistique au regard d’un groupe
  • De structurer administrativement votre projet
  • De profiter d’un espace collectif pour mettre en pratique les enseignements, et faire connaître votre travail
  • De consolider votre réseau professionnel

Boutique éphémère – Noël 2024

La boutique éphémère de Noël revient en 2024 ! Du 27 novembre au 21 décembre, découvrez 8 créatrices et créateurs au 52 :

Lou AA – dessin, illustration, création textile

Lou AA vit en Bourgogne-Franche-Comté et développe ses créations au sein de deux ateliers collectifs: à la Cartonnerie de Mesnay et au « club bricolage » à Salins les bains.

Lou A.A exerce dans différents domaines tel que le dessin, l’édition, le spectacle vivant, et la création d’objets variés. Depuis quelques années, elle revisite la tradition des « ex-voto ». À sa manière, résolument profane, elle tente de s’approprier cette manière de matérialiser ses désirs, ses émotions, ainsi que celles des autres.

Elle a également crée une marque d’accessoires textile, avec une amie artiste, intitulé Toucan-Camion.

PAM ! – créations végétales et upcyclées

Designer Graphique, Artiste et Maker, elle explore différents médiums pour (re)donner vie aux matières oubliées. Évoluant dans le secteur de l’Économie Sociale et Solidaire depuis 2016, elle collabore en tant qu’indépendante, avec des organisations ayant un impact positif sur la société ou l’environnement. Guidée par la philosophie Maker, qui valorise l’expérimentation, la collaboration, la récupération, et l’accessibilité de la créativité, elle est en constante exploration de nouvelles manières de créer.

Les plantes sauvages occupent une place centrale dans son travail et ses inspirations. Nourricières et pourtant invisibles, elles questionnent la perception que nous avons de ce qui semble inutile. Depuis 2023, elle expose ses créations dans des boutiques éphémères et propose des ateliers créatifs, afin de partager mes savoir-faire et permettre à chacun de se rencontrer.

Herbiers Sauvages, bijoux imparfaits, boucles fleuries, textiles transformés… elle explore divers médiums à travers des créations uniques et upcyclées, en (re)donnant vie à des matières oubliées. À la différence du recyclage, qui détruit pour produire du neuf, l’upcycling réutilise des matériaux sans les altérer, afin de révéler le potentiel de ce qui nous entoure. Chacune de ses réalisations est guidée par une réflexion éthique, privilégiant des matières végétales ou de seconde main, où chaque élément est soigneusement sélectionné pour sa capacité à être transformé.

Jeanne Bouillard – édition, illustration, estampe

Après des études en édition à Caen et en illustration à Hambourg, Jeanne Bouillard revient toujours à Besançon, quand elle n’anime pas un atelier, remplit ses carnets de gens à la gare, ou noircit ses mains d’encre de gravure.Prenant le réel comme matière première, ses images esquissent l’inhabituel de nos quotidiens, ce qui surprend ou provoque une émotion dans l’espace public ou les interactions sociales. Elle y amasse des détails jugés absurdes, dans leur incongruité ou leur maladresse, passant d’une collecte à une retranscription (souvent) humoristique au travers de la bande dessinée et de l’estampe.Assumant une forme de voyeurisme, elle recherche des espaces narratifs où se raconter intimement et inverser les rôles de spectateurs/spectatrices et d’actrices/acteurs, comme une forme d’échange inconscient avec celles et ceux sur qui elle écrit et qui le lui permettent. Des expériences personnelles comme autant de terrains de jeux où faire groupe, dialogue, corps, avec soi et avec les autres.

Mélissa Franchini – techniques d’impression, sculpture, installations

Mélissa Franchini est une artiste plasticienne / graphiste / médiatrice culturelle originaire de Nîmes. Elle obtient un DNSEP à l’ISBA de Besançon en 2019 et est résidente aux ateliers Vauban depuis 2022. En travaillant diverses techniques d’impression, l’installation, le volume, elle donne une nouvelle visibilité à ces petit rien qui nous entourent. Éléments visuels, objets ordinaires presque invisible, insignifiant, ou usés pas le temps.

En 2021 son travail rejoint le Fonds de diffusion d’art contemporain de la Ville de Besançon et en 2023 les collections du musée lapidaire de Novigrad. Récemment, dans le cadre des 10 ans des ateliers Vauban elle expose aux côtés de 12 artistes des ateliers dans deux tours bastionnées de la ville de Besançon pour l’exposition « À vol d’oiseau ».

Rendre sensible l’ordinaire : en travaillant diverses techniques d’impression, l’installation, le volume, elle donne une nouvelle visibilité à ces petits rien qui nous entourent. Éléments visuels, objets ordinaires presque invisible, insignifiant, ou usés pas le temps.
Son travail se traduit souvent en série où la question de l’unique est importante.

Stéphanie Lorentz – sculpture

Stéphanie travaille la laine de mouton naturelle qu’elle feutre soit à l’aiguille soit au savon. Sensible au monde du vivant, elle aime reproduire des animaux, des insectes et aussi des cœurs anatomiques. Elle y ajoute une touche de poésie en incluant des éléments végétaux feutrés au savon avec de la soie.

Marcia Mascia – image imprimée

Issue d’un parcours alliant la rigueur du design graphique et l’exploration plastique des Beaux-Arts, Marcia Mascia s’emploie à raconter des trajectoires de vies. Textes, photographies, dessins, tampons… Elle collecte, classifie et reconstruis cette matière pour témoigner des histoires de ses proches : la dépression, l’exil, ou encore le rapport au genre sont quelques uns des sujets qu’elle aborde. Frénétiquement, elle grave, photographie, tamponne, scanne, dessine et met en forme pour valoriser et transmettre ces paroles confiées.

Depuis 2024, elle a choisi de revenir s’installer à Besançon, sa ville de coeur, où elle mène à bien ses projets . Elle a notamment animé un atelier tampon au 19, CRAC de Montbéliard et prépare une exposition photographique pour le début d’année 2025 à Besançon.

Graphiste et artiste, elle s’emploie à transmettre des récits de vies par le fragment, et témoigne de la dépression, de l’exil, ou encore de l’identité de genre. Malgré la gravité des sujets abordés, son travail reste empreint d’humour. La gravure, le tampon et l’édition font partie de ses moyens de prédilection.

Shawy – sculpture

Qu’il s’agisse d’un film d’animation ou d’une sculpture, Shawy porte une attention particulière aux gestes, à la trace visible et identifiable : le trait de crayon dans un dessin animé, l’empreinte d’un doigt dans un décor en pâte à modeler, ou encore le sillon d’une gouge dans un masque en bois sculpté. Comme des souvenirs laissés par l’outil, ces marques révèlent la matière.

Pour lui, l’animation crée l’illusion du volume, tandis que la sculpture fige le mouvement. Il y voit deux pratiques antagonistes qui, pourtant, se rejoignent dans son processus de création. Ébéniste de formation, Shawy aborde ses travaux comme il fabriquerait un meuble. Tout commence par une idée, un concept ou une intention, suivie de la recherche, une étape qui peut mener à explorer divers domaines. Ensuite vient la planification par le dessin, où il résout les problèmes techniques liés à la faisabilité. Enfin, il passe à la réalisation proprement dite, à la manufacture, au geste technique. Rien n’est inventé dans cette étape : il s’approprie, mélange, et tente de se surprendre lui-même.

Shawy se transforme ainsi en un outil au service de la matière, laquelle, à son tour, se met au service de l’idée initiale qui a lancé tout ce processus. Le dessin est une base inhérente à ses productions : ses sculptures semblent surgir tout droit d’un dessin animé.


L’humour et la caricature sont des thèmes centraux dans ses œuvres, tout comme les concepts de la mort et de notre rapport au temps. Que ce soit dans un contexte dramaturgique ou purement esthétique, Shawy s’efforce de les faire cohabiter. En somme, il réalise avec sérieux les choses qui l’amusent.

Camille Taillard – dessin

Artiste plasticienne originaire du Haut-Doubs, Camille vit et travaille aujourd’hui à Besançon, ville qui a accueilli sa première exposition personnelle « Aleas Corpus » à l’Atelier du Sud en 2023. Elle obtient son DNAP à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et Design de Dijon en 2016, année durant laquelle elle se recentre sur le médium dessin, sa technique de prédilection, dans une logique d’introspection.


Son travail est indissociable de sa vie, abordant ainsi ses problématiques de santé physique et mentale : née avec une malformation cardiaque, cette particularité influence profondément son rapport au monde et l’appréhension de son propre corps, tout comme ma gémellité. Ayant traversé différents états de corps et diverses formes d’angoisses, ces expériences sont la matière première de sa production, qui s’articule autour de la thématique du corps, entre intériorité et extériorité, intime et extime, conjuguant médical et domestique.

Avec une pratique du dessin comme un journal intime, son travail questionne son rapport à la maladie, à l’empêchement du corps et à ses cicatrices, et s’inscrit ainsi dans le sillage des mythologies personnelles. Selon un principe se rapprochant du test de Rorschach, elle utilise le processus de paréidolie, stimulus visuel qui permet de trouver des formes familières dans les nuages par exemple.

Dans des carnets ou sur papier libre, elle expérimente à partir de taches de peinture ou combine des détails de son quotidien dans une logique de rebonds, créant du sens par la réunification d’éléments a priori disparates. En surgit un bestiaire hybride, des figures humaines fragmentées, blessées ou recousues, dont l’exécution minutieuse sur de petits formats leur donne un caractère précieux. Il s’agit pour elle de rendre compte de ce qu’il y a de vivant dans la malformation, à travers la pluralité des corps, l’enchevêtrement de chimères. Le dessin intervient ainsi comme un procédé de résilience.

Ouverture de la boutique du mercredi au samedi, de 10h à 19h